18/09/2019 Foncteur d'oubli Frac île-de-france - Le plateau
Foncteur d'oubli (Michel Herreria)
Avec

Atelier van Wassenhove, Nina Beier, Karina Bisch, Théophile Blandet, Nicolas Boone, Marcel Broodthaers, Maurizio Cattelan, Etienne Chambaud, Bastien Cosson, Eric Croes, Jean Derval, Nathanaël Dorent, Simon Dybbroe Møller, Diego Giacometti, Eileen Gray, Michel Herreria, Agata Ingarden, Cooper Jacoby, Tarik Kiswanson, Max Lamb, Marie Lund, Robert Mallet-Stevens, Martinez Barat Lafore Architectes, Mélanie Matranga, OrtaMiklos, Julien Monnerie, Cécile Noguès, Christopher Orr, Rikkert Paauw, Gaetano Pesce, Studio Anne Holtrop, Naoki Sutter-Shudo, Oscar Tuazon, Octave Vandeweghe, Raphaël Zarka, expressions naturelles, céramiques d’une collection privée



Commissaire de l’exposition : Benoît Maire

Scénographie : Ker-Xavier



L’artiste Benoît Maire est invité à l’automne 2019 en tant que commissaire au Plateau pour concevoir une exposition collective.

Benoît Maire propose une exposition rassemblant artistes, designers et architectes, qui envisage, à partir de leurs modalités d’usage, les rapports de l’art au design et à
l’architecture et réexamine le postulat selon lequel les arts sont libres et les objets de design sont contraints — du fait de leur utilité fonctionnelle.

Le titre de l’exposition Foncteur d’oubli, en référence à une opération mathématique qui déplace les objets d’une catégorie à une autre en « oubliant » certaines de leurs propriétés, évoque ici la porosité existante entre objets d’art, de design ou d’architecture et le basculement qui peut s’opérer d’une classification à l’autre, notamment au regard de ce principe de fonctionnalité.

À partir des designers et architectes liés au mouvement moderniste, tels qu’Eileen Gray ou Robert Mallet-Stevens, alliant recherche esthétique et exigence de fonctionnalité dans une quête d’oeuvre d’art totale et de leur influence sur de nombreux artistes contemporains empruntant à ces avant-gardes historiques du XXème siècle, l’exposition révèle la perméabilité des disciplines et met en scène leurs correspondances à travers une scénographie à dimension très architecturale signée Ker-Xavier.

Les jeunes designers présents dans l’exposition mettent l’accent sur la dimension créative du design et le caractère unique et non-reproductible de certaines pièces, qui, dès lors, s’apparentent à des oeuvres d’art.

De leur côté les artistes s’intéressent aux objets de notre quotidien, brouillent les frontières et mettent en exergue l’ambiguïté de notre relation aux biens de consommation (Simon Dybbroe Møller, Nina Beier), s’attachent à la dimension fonctionnelle ou décorative de l’oeuvre et à son rapport à la production sérielle ou à l’artisanat (Karina Bisch, Eric Croes), ou encore questionnent la nature de l’oeuvre d’art et sa relation aux objets naturels (Etienne Chambaud), en examinant notamment la récurrence des formes dans l’histoire de l’art (Raphaël Zarka).

De même, les architectes portent leur attention sur l’expérience de la matière, transposant leur réflexion sur l’espace public à la sphère privée et aux usages de la vie quotidienne.

Qu’ils soient contemporains ou historiques, les objets réunis dans l’exposition sont réalisés par des créateurs qui portent un même intérêt à la matière et au signe.