24/06/2011 Seul Ensemble Marion Meyer Contemporain, Paris
Seul ensemble is the title of Michel Herreria’s new exhibition, his first solo show here in Paris, curator: Jean-François Dumont. Before, there was, for example, Contre le consensus mou in Libourne, Le monde est tellement humain and Repentirs mécaniques in Bordeaux, to mention just a few exhibition titles that resonate like Henry Miller’s The Air-Conditioned Nightmare. From which we can understand that this artist has, to say the least, continuity in the titles and that they evoke a lack of dissensus, i.e., a significant absence of vital energy, free speech and healthy democracy. “People really like to manipulate public opinion” says a drawing on a scratch card.
With the humor that characterizes him, this work is engaged in a plastic deconstruction of political language and social uses. Drawing and flashes of wit come together even as far as their development in painting. The spectator, moreover, speaks as much of painting as of large drawings. This work, however, which keeps drawing at heart, moves easily to animation, performance and systems, without forgetting theater.
For this personal exhibition at the Marion Meyer Contemporain gallery, the artist is showing seven new paintings on paper in a 210 x 150 cm format. This exhibition is being held just before a monographic presentation in Spain, in autumn 2011, at the Antonio Saura de Cuenca Foundation. The exhibition that the foundation is dedicating to him will be the occasion of publishing a catalogue of paintings with a text by Nathalie Quintane from which we have taken the following extract: “The end of humanity is not for tomorrow: it has its head well framed in a lunchroom tray. What is its activity? It is in an aquarium. What is the aquarium’s activity? It is flat, but gives a feeling of volume (…) A local elected official gave me the following catch phrase: ‘It’s breathing’ (art is breathing, etc.). The official was looking in the drawings for proof of a new axial epoch. A surpassing of humanity by humanity itself, and that this puffs up the voter. On a black ground of a firmament without stars or bathroom tiles, men lying flat attempt to be as elastic as possible.”
Seul ensemble est le titre de la nouvelle exposition de Michel Herreria. La première en solo ici à Paris, Commissariat: Jean-François Dumont. Avant il y avait eu, par exemple, Contre le consensus mou à Libourne, Le monde est tellement humain ou Repentirs mécaniques à Bordeaux, pour ne citer que quelques titres d’expositions qui résonnent comme le « Cauchemar climatisé » d’Henry Miller. Où l’on comprend que cet artiste à pour le moins de la suite dans les titres et que ceux-ci évoquent un manque de dissensus, c’est à dire une absence significative d’énergie vitale, de paroles libres et de saine démocratie. « On aime bien se manipuler l’opinion » dit un dessin sur carte à gratter.
Avec l’humour qui la caractérise, cette oeuvre est engagée dans une déconstruction plastique de la langue politique et des usages sociaux. Dessin et trait d’esprit ne font qu’un jusque dans leurs développements à la peinture, le spectateur, d’ailleurs, parle tantôt de peinture, tantôt de grands dessins. Mais ce travail qui garde le dessin à coeur passe facilement à l’animation, à la performance et aux dispositifs, sans oublier le théâtre.
Pour cette exposition personnelle à la galerie Marion Meyer Contemporain l’artiste montre sept nouvelles peintures sur papier de format 210 x 150 cm. Cette exposition arrive juste avant une présentation monographique en Espagne, à l’automne 2011, à la fondation Antonio Saura de Cuenca. Cette exposition que lui dédie la fondation sera l’occasion d’éditer un catalogue des peintures avec un texte de Nathalie Quintane dont nous tirons l’extrait suivant : « La fin de l’humanité n’est pas pour demain : elle a la tête bien encadrée dans un plateau de cantine. Quelle est son activité ? Elle est dans un aquarium. Quelle est l’activité de l’aquarium ? Il est plat, mais donne une sensation de volume (...) Un élu local m’a indiqué la formule : C’est une respiration (l’art, c’est une respiration, etc). L’élu cherche dans les dessins des preuves d’une nouvelle époque axiale. Un dépassement de l’humanité par l’humanité même, et que ça boursoufle l’électeur. Sur fond noir de firmament sans étoiles ou carrelage de salle de bains, des hommes à plat tentent d’être aussi élastiques que possible. »